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Qu’est-ce qu’une coloscopie ? 

La coloscopie est l’examen de référence pour examiner la paroi du côlon (gros intestin) et de la fin de l’intestin grêle afin de détecter d’éventuelles anomalies. Elle est réalisée au moyen d’un tube souple introduit par l’anus jusqu’à l’intestin grêle terminal. L’endoscope comprend un objectif et une source de lumière permettant de visualiser l’image sur un moniteur vidéo. En cas d’anomalie mise en évidence, il peut être réalisé une biopsie (prélèvement d’un petit échantillon de tissu) à l’aide d’une pince introduite dans l’endoscope. Elle peut être utilisée à des fins thérapeutiques pour réséquer des polypes ou des cancers superficiels. 

Quelles sont les conditions de réalisation ?

La coloscopie est pratiquée le plus souvent sous anesthésie générale pour des raisons de confort, en hôpital de jour. En effet, durant l’examen de l’air est insufflé dans le colon pour déplisser la paroi colique et peut provoquer des ballonnements voire des douleurs. L’examen dure généralement entre 20 à 60 minutes en fonction des gestes réalisés durant celui-ci. 

Il est nécessaire avant la coloscopie d’être à jeun, d’avoir suivi pendant au moins 3 jours un régime sans résidus et d’avoir réalisé une purge laxative la veille ou le jour même de l’examen afin que le colon soit parfaitement propre au moment de l’examen. La qualité de la préparation est corrélée à la bonne réalisation de l’examen et permet de diminuer les complications tout en augmentant le taux de détection d’éventuelles anomalies. Si la préparation est insuffisante, la coloscopie pourra être de nouveau réalisée ou un examen d’imagerie pourra être éventuellement proposé en fonction des situations. 

Quelles sont les complications possibles ?

La coloscopie est un examen réalisé de façon courante et la procédure est bien tolérée, avec parfois des ballonnements après l’examen, et de rares complications. Elles peuvent être les suivantes : 

– Perforation des parois du côlon. Cette complication peut survenir lors de l’ablation de polype, mais également lors d’une coloscopie diagnostique simple. Le traitement de ces perforations nécessite une prolongation de l’hospitalisation, une reprise endoscopique ou rarement une intervention chirurgicale.

– Hémorragies. Elles peuvent compliquer l’ablation de polypes pendant ou au décours immédiat de l’examen mais surtout dans les cinq à dix jours qui suivent. Elles sont favorisées par les anticoagulants ou les antiagrégants


Après la coloscopie, la persistance prolongée de douleurs abdominales, de sang rouge ou de selles noires, de fièvre ou de frissons, imposent de prévenir votre gastro-entérologue. 

Comment enlève-t-on des polypes ?

polypectomie simple

Elle est réalisée avec une anse de résection avec ou sans courant électrique qui permet de capturer et de sectionner le polype. Le polype est récupéré pour analyse dans un laboratoire d’anatomopathologie. Elle est privilégiée pour les polypes inférieurs à 1 cm.

La mucosectomie endoscopique

La lésion est d’abord soulevée par injection sous muqueuse de sérum salé et de bleu afin de créer un coussin de sécurité dans la paroi et d’éviter les risques de perforation. A l’aide d’une anse diathermique (anse qui peut être traversée par un courant électrique), on capture l’intégralité du polype. La résection est alors réalisée à l’aide du courant électrique. Le polype est récupéré pour analyse dans un laboratoire d’anatomopathologie. Si nécessaire, la cicatrice est refermée à l’aide de clips. Elle est privilégiée pour les polypes de plus d’un cm.

La dissection sous-muqueuse

Cette technique est réservée aux gastro-entérologues experts pour certains polypes ou cancer superficiel difficile à retirer par mucosectomie.

Comment prendre RDV ? 

Cet examen nécessite une consultation préalable par un gastroentérologue du groupe GELMAD. En cas de prescription par un gastroentérologue extérieur, le patient sera, dans la majorité des cas, adressé à une consultation qui permettra de préciser l’indication, donner l’information préalable à l’examen (modalités, bénéfices et risques), et organiser l’examen (délai, ambulatoire, hospitalisation…).